Essais nouvelle veste XSPINE FLOWCINE
   16/08/2021
Essais nouvelle veste XSPINE FLOWCINE

Essais effectués chez EMIT  le 12/02/2021 par Fanny Coustenoble (Regular, veste personnelle Tiffen Master) et Patrick De Ranter (Goofy, veste personnelle Arri).

Configuration pour l’essai : Rig Betz-Tools + VOLT Tiffen + ARRI Mini + Optique fixe (config légère donc).

Prise en main :

La veste en elle-même, sans socket bloc pèse moins de 4 kg. Elle a un look nouveau bien qu’inspiré par l’Exovest je trouve. Le premier contact est assez fastidieux et demande d’être assisté par quelqu’un d’autre pour les réglages à votre morphologie. En effet, tous les préréglages se font à l’aide de clés Allen.

Réglage épaule avant, épaule arrière, largeur et angulation épaules (comme sur PRO) taille droite et gauche, hauteur arrière et avant.

Une fois cela fait, les « straps » épaule peuvent être raccourcis. Le fabricant préconise que ces fermetures aux épaules soient fermés à fond, alors pourquoi avoir des attaches si longues ? Mystère. Ces éléments en plastique me semblent très rigides et cassants facilement. La veste est fournie avec des éléments de remplacement. A voir à l’usure donc.

Une fois la veste mise aux mensurations de l’opérateur/trice, il est bien sûr possible d’ajuster la taille à l’aide des attaches rapides (gros straps). Ici pas de Velcro. Avec tous ces réglages, utiles pour avoir une veste bien adaptée à votre morphologie, je me pose la question des changements de vêtements dans la même journée. Par exemple tournage en intérieur chauffé, vous êtes en t-shirt, puis séquence suivante en extérieur nuit l’hiver avec votre laine polaire…… A tester en tournage donc. Une chose est certaine, ce n’est pas une veste idéale pour la location, elle est vraiment très personnelle, comme peut l’être la WK.

Une fois cela fait, on choisit le type d’accroche souhaitée : Front ou Back Mount ! 

Il y a également une config avec d’autres accessoires pour attacher une nacelle de type Stabe One ou Ronin que nous n’avons pas testé.

La finition des pièces en fibre de carbone est superbe, les attaches et le socket block avec ses grosses vis de serrage sont agréables à utiliser. Encore une fois, le montage du socket-block Regular/Goofy se fait avec une clé Allen. Idem évidemment si on choisit le Back-mount. Cela prend un peu de temps mais c’est sécurisant.

Comme pour la WK, le poids n’est pas principalement sur les épaules mais plus sur les hanches. Comme pour l’Exovest, le point de pression est au milieu du dos, ce qui déroute un peu au début et demande plus d’essais en config de travail pour pouvoir juger.

Let’s fly :

On a commencé par un classique « front-mount ». La config étant (trop) légère, il faudra approfondir le test en tournage mais la première impression est très différente des vestes que Fanny et moi utilisons habituellement. Les points de pression ne sont pas du tout les mêmes. La veste ne compresse pas, ce qui est un vrai plus, la respiration en est facilitée et on se dit qu’un lock-off après un long plan-séquence rapide sera grandement facilité, tant la respiration n’a aucune incidence sur le harnais.


La config étant ce qu’elle est, nous avons essentiellement testé des petits mouvements lents et des booms up & down. La rigidité de la veste fait le job, c’est vraiment impressionnant. A l’inverse de l’Exovest et ses barres qui traversent la poitrine de haut en bas jusqu’en dessous du menton, la XPINE est complètement dégagée sur l’avant et c’est très agréable. A l’arrière, le montant central ne touche pas le dos et c’est une excellente prise pour le machino qui nous guide et/ou nous protège.

Il est certain aussi qu’en tournage par forte chaleur, cette veste à des atouts indéniables car finalement peu de couverture sur le corps de l’opétateur/trice à l’inverse de ma veste Arri par exemple.

BACK-MOUNT

A l’aide de la clé Allen, on monte donc le dispositif en carbone dans le dos. Regular ou Goofy. Facile et rapide. Finition impeccable. Là aussi, plusieurs réglages sont possibles. Écartement, hauteur dans le dos etc… Une vis permet de régler la hauteur du socket-bloc (comme sur le WK).

La première impression pour moi qui n’ai jamais aimé la WK, trop lourde et trop large à mon goût, c’est un sentiment de légèreté. Encore une fois config légère mais franchement je me suis senti de suite à l’aise. Fanny a eu je pense la même impression que moi. On a trouvé ce back-mount pas beaucoup plus encombrant ni plus lourd que le front-mount. Personnellement, je pense que si je faisais l’acquisition de cette veste je prendrais certainement les deux options, même si cela a un coût. 


Conclusions :

Après un premier contact un peu rébarbatif à cause des différents réglages à faire, l’utilisation en test s’est révélée fort agréable. J’ai cependant une interrogation sur la solidité des « straps » en plastique et sur les changements de réglage et adaptation de la veste en cas de gros changements de vêtement de l’opérateur/trice. Ceci est à voir en configuration de tournage. Le gros avantage pour moi consiste à ce sentiment de liberté de respiration encore amplifié en config back-mounted qui libère complètement l’avant.

La veste est livrée nue, option front-mount et back-mount en plus. Des kits existent en fonction de vos choix. Le tout est livré dans des petits sacs/pochettes et un Pelicase de transport est aussi en option. Je vous invite à voir tout cela avec Andrew ou Benjamin chez Emit, une liste d’attente pour des essais sera mise en place m’ont-ils dit.

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Un grand merci encore à EMIT pour cet essai et cet accueil impeccable comme d’habitude.

Pour rappel, EMIT à tenu à faire encore partie des « sponsors » de l’AFCS cette année, malgré la pandémie.